Il y a une fêlure dans ton regard
Le regard de celui qui a regardé le présent bien en face et qui a pris sa solitude en pleine figure
Une fêlure dans tes yeux qui ont contemplé l’abîme et sont revenus plus aigus qu’une lame
Une fêlure dans ton sourire qui savoure à vif et se détourne pour mieux s’écorcher
Une fêlure dans tes bras qui embrasent la vie avec tant de fureur
Une fêlure dans chacun de tes pas, qui pétillent et qui souffrent d’aller trop lentement trop vite
Comme une fêlure dans ton âme, toujours prête à voler en éclats de rire
Toi garnement aux poches crevées de désirs insensés
Ta lumière sombre aveugle
Mais j’aime cueillir ta fêlure